Biographies


CLARA HALTER

JEAN-MICHEL WILMOTTE

 

Clara Halter est née, vit et travaille à Paris.

De 1967 à 1977, elle dirige la revue Eléments, première publication internationale pour la Paix au Proche-Orient, avant de découvrir, en 1976, sa véritable vocation, le dessin, alors que son mari, Marek Halter, peintre à l’époque, publie son premier roman. D’un commun accord, ils échangent ainsi leurs moyens d’expression.

Cependant, Clara Halter ne cesse pas de manipuler lettres et signes. Mais ses modules microscopiques et répétitifs, travaillés à la loupe, n’ont alors d’autres contenu que l’écriture elle-même. L’écriture comme forme, annulant ainsi toute volonté de sens. Un travail solitaire, original, minutieux, obligeant l’artiste, lorsqu’elle crée, à se retirer hors du monde. Mais non hors du temps. Car Clara Halter dessine le temps. Ce n’est qu’en 1992 qu’elle accepte d’exposer pour la première fois. Depuis, elle montre son travail régulièrement en France et à l’étranger : galerie Georges Verney-Caron (Lyon-Villeurbanne, 1994) ; galerie Nathalie Obadia (Paris, 1996) ; plusieurs expositions dans les magasins FNAC de Paris, Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, Monaco et Lyon entre 1997 et 1999 ; galerie Osiris (Bruxelles, 1998) ; participation à l’exposition collective « L’écrit, le mot, le texte », conçue par Philippe Piguet à la Fondation d’Art Contemporain Daniel et Florence Guerlain (Jouy-en-Josas) ; exposition « Ecritures et signes contemporains » au Musée J. F. Champollion (Figeac, 2000) ; fresques pour le Pavillon français de la Foire Internationale d’Hanovre (2000), et enfin, « Guerre ou Paix » au Musée d’Art Contemporain de la Ville d’Hiroshima (2005).

En 2000, Clara Halter réinvestit un unique mot : « paix », qu’elle décline à l’infini, dans toutes les langues et dans tous les alphabets. C’est la naissance des Monuments pour la Paix, en collaboration avec l’architecte Jean-Michel Wilmotte. A Paris, d’abord, le Mur pour la Paix, sur l’esplanade du Champ de Mars. A Saint-Pétersbourg, la Tour de la Paix pour le tricentenaire de la ville en 2003. Et, en 2005, à l’occasion du 60ème anniversaire du largage de la bombe atomique sur Hiroshima, les Portes de la Paix.

Son travail est présenté par la galerie Nathalie Obadia (Paris) et figure dans plusieurs collections privées ainsi qu’au Fonds National d’Art Contemporain.